Après Matsumoto, nous avons pris le bus pour traverser la chaîne des monts Hida. Autant vous dire qu’on en a pris plein les yeux : il faisait beau, la nature était jolie avec sa parure printanière, les petits singes aperçus au bord de la route étaient mignons. Bref, une belle transition vers une nouvelle destination…
Takayama nous a un peu surprise : on ne s’attendait pas à tant de touristes dans les rues (en vrai, quand on a visité Kyoto, on a compris ce que voulait vraiment dire « beaucoup de touristes »). Mais Takayama a fini par nous charmer : dès qu’on prend le temps de sortir des sentiers battus, on découvre des lieux isolés, avec peu de monde, charmants, sereins, bref, ce fut vraiment trop mignon !
La ville est traversée par la rivière Miyagawa et un ruisseau l’enako qui sont tous les deux nourris par les fontes des neiges des chaînes de montagne qui entourent la ville. Et on peut tomber sur des scènes comme celle ou une famille nourrit les grosses carpes du cours d’eau.
C’est une ville ou on mange très bien (en fait, comme partout au Japon) et on a pu déguster nos premières soba froides alors qu’il faisait super chaud.
Je vous conseille le restaurant Ebisu.
On mange au sol à la japonaise ou sur des tables comme les occidentaux au choix. Ils fournissent également un manuel pour les débutants en Soba dans plusieurs langues. On peut profiter de la vue sur un petit jardin japonais pour ne rien gâcher. Et parce que c’est le Japon : je me suis rendue compte en allant m’acheter une glace au match que j’avais oublié mon téléphone au restaurant. Il m’attendait bien sagement à l’accueil : le Contrat de Confiance Japonais, messieurs dames !
Ebisu.
46 Kamininomachi,
Takayama,
Gifu 506-084
A Takayama, les touristes se déplacent principalement pour le vieux quartier aux maisons de bois : le quartier de San-machi suji. Et ça vaut son détour. C’est charmant, et on s’est promenés dans la rue principale au coucher du soleil : l’une des meilleures heures pour s’y balader sans trop de monde pour profiter de ces petites maisons toutes en bois et leurs portes d’entrée coulissantes (à l’inverse, y aller très tôt est aussi une bonne option)
Nous avons troqué notre ryokan pour un hôtel à l’occidental mais avec des futons parce qu’on pouvait choisir et qu’on y dort bien. L’hôtel n’est pas dingo et plutôt vieillissant mais il fait le job et il est très central.
C’est celui juste en-dessous avec son noren bleu (les noren sont des rideaux qu’on voit un peu partout au Japon : pour signifier l’entrée d’un restaurant ou d’une boutique, et chez soi, pour séparer les pièces)
Rickshaw inn
54 Suehiromachi,
Takayama,
Gifu 506-0016
On est aussi allés s’amuser au musée Showa kan, un concentré de vintage japonais qui reprend les décorations et les occupations du pays des années 50 à 90.
Ce musée reconstruit des rues avec des scooters de l’époque, des intérieurs de restaurant, d’écoles ou de maisons, on peut essayer de jouer au Pachinko sur des vieilles machines (on n’y gagne pas d’argent et c’est assez difficile de viser dans cette version du flipper à l’horizontal). C’est un véritable bond dans le passé et c’est assez drôle / dépaysant. On valide
Takayama Showa kan
6 Shimoichinomachi,
Takayama,
Gifu 506-084
Le ruisseau Enako, une publicité pour le Japon à lui tout seul.
On s’est posés un soir au bar Flame, un izakaia proche de notre hôtel ou on a très bien mangé (il y avait une grande liste d’okonomiyaki et on avait très faim, ça tombait bien) et surtout, on est tombés sur un patron qui parlait anglais, et avec qui on a discuté toute la soirée. On a appris qu’il y avait effectivement des ours dans la région mais qu’on les sent arriver quand on pêche rien qu’à leur odeur.
Il nous a fait goûter du saké, et de l’umeshu (du vin de prune, une tuerie) on a pu échanger sur les animes japonais avec lesquels on avait grandi et Ken le survivant qui décorait des bouteilles de Saké (cet anime hyper violent ou Ken tranche des gens avec ses mains) et il nous a dit sa passion pour les vieux films de Luc Besson et qu’il était archi fan de Léon. Bref, si vous êtes dans le coin, vous pouvez y aller les yeux fermés (et si vous n’avez pas envie de discuter, vous pourrez toujours vous régaler )
Bar Flame
54 aioimachi
5060014 Takayama
On a pris le temps de suivre le circuit des temples et sanctuaires proposé par la ville. Un parcours de 2h à 3h selon votre vitesse et votre envie ou non de flâner. On a arpenté une grosse dizaine de lieux plus ou moins intéressant, mais chaque endroit avait son charme et c’est une vraie flânerie méditative qui s’est offerte à nous. Le Higashiyama Teramachi walking tour nous a vraiment beaucoup plu et on vous le conseille fortement surtout si vous aimez la nature, les vieilles pierres et les bâtiments finement ouvragés.
Si vous voulez en profiter, vous pouvez télécharger ce plan !
C’est tout pour Takayama, prochain arrêt, Kanazawa !