(j’annonce, ça spoile un peu pour ceux qui n’ont jamais vu la série! Série que j’ai arrêté de lire à la moitié de la quatrième intégrale pour les puristes.)
GoT pour les néophytes est l’acronyme de Game of Thrones, une série qui déchaine les passions (ou pas) depuis sa sortie en 2011. Hier soir (enfin tout à l’heure quoi), j’ai regardé le tout dernier épisode de cette saison 5 après avoir passé la globalité de la saison dans un état proche de l’inintérêt total…

Avec ce genre de séries, une addiction se créé : tout le monde veut regarder le dernier épisode hyper rapidement pour éviter que des abrutis révèlent la suite de l’intrigue (Google se penche sur la question d’un algorithme pour éviter d’être spoiler). Et tout le monde a, grosso modo, cette réaction à base de OMG (ou Oh Mon Dieu, interjection populaire des internets pour démontrer son effarement profond, son impatience ou l’impossibilité d’accepter ce qui est proposé par les scénaristes) à la fin de la diffusion du dernier épisode ou de la dernière saison.

 

OMG !! WAOUH ce final season de #GoT ???????? Je veux la suite la semaine prochaine .. #seriesaddict

— angiesweethome (@angiesweethome) 15 Juin 2015

J’ai donc regardé ce 10ème épisode de la cinquième saison et je suis super saoulée. Il est même très possible que ce soit la dernière fois que je regarde cette série qui prône la surenchère à tous les étages : entre l’inceste, le viol, les têtes coupées, les bûchers, les infanticides, les parricides, les empoisonnements, les yeux crevés à main nues ou avec des armes, les enfants crucifiés, les régicides et tout acte de violence qui semble gratuit, je n’en puis plus : à croire qu’ils ont pris un abonnement sur le nombre de morts par saison. Certains me diront : mais tu dis ça parce que t’es déçue et que ça ne va pas dans la direction que tu souhaitais, ou peut être parce que tu vieillis et que tu deviens sensible.

Sans doute, et peut être même que c’est vrai (oui, pour les deux arguments au dessus). Mais ça me fait le même effet de la lecture du dénouement du Père de nos pères de Weber ou il énonce que nos ancêtres seraient issus de l’union d’un cochon et d’un singe. SUPAYR. La fin m’a tellement gavée que le livre a volé à travers la pièce. J’ai eu l’impression d’avoir perdu 2h de mon temps de vie à lire un bouquin dont le final n’était qu’un gros caca. Voilà. Là, avec cette série, ça me fait exactement le même effet.Et ça me fait aussi le même effet qu’à l’épisode 2055 de la série Des jours et des vies ou on apprend que des jumeaux seraient en fait des extraterrestres venus de la constellation de Castor et Pollux. Un gros What The Fuck qu’on pourrait traduire par « Mais c’est quoi ce bordel, quel produit illicite les scénaristes consomment ils pour en arriver là ?  »

Alors oui, on n’a rien inventé, les séries addictives et les romans feuilletons, ça existait déjà en 1840 avec Balzac ou Dumas et eux aussi aimaient bien faire durer le suspens (et quand tu es payé à la ligne écrite, tu le dilues bien, ton suspense).
Là, le suspense de Game of Thrones m’a juste usée, je ne suis plus du tout réceptive à leur scène finale qui te laisse dans un état d’interrogation totale, d’attente, de frustration mêlée d’un désir de vouloir la suite immédiatement ou tu te demandes ce qu’il va bien pouvoir se passer. Voilà. L’addiction est créé, tu es désormais à la merci des scénaristes.

Pour ma part, les scénaristes ont surtout réussi à me demander si je ne vais pas reprendre Plus belle la vie. Voilà.

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