Les matins calmes…
Une invitation à passer quelques jours dans une maison familiale dans la Drôme, au beau milieu de nulle part et me voilà catapultée dans une maison nichée sur un flanc de montagne.
Un ancien corps de ferme un peu austère où gisent des corps d’insectes sur le sol et dans les toiles d’araignées dispersées ça et là. Un endroit où les loirs vous réveillent la nuit parce qu’ils grattent quelque chose pour je ne sais quelle raison. Une maison aménagée de bric et de broc, d’assiettes dépareillées, de vieux meubles chinés à gauche à droite, de chaises en rotin qui ont 40 ans et qui ne sont pas toujours stables mais qui soutiennent toujours les soirées animées autour d’un verre ou à l’inverse, douces, à observer les étoiles et la voie lactée pour la plus grande joie des urbains.
Ici, tout est calme. La citadine stressée que je suis reprend le goût du temps et le téléphone portable est abandonné dans un coin. De toute façon, ici, on capte très mal voire pas du tout.
La maison regorge de livres : romans, guides touristiques, livres pour les enfants, traités d’agriculture, biographies, manuels d’arboriculture, dictionnaire d’allemand, on pourrait facilement passer 6 mois ici à ne faire que lire.
La fontaine extérieure nous offre le bruit reposant de l’eau qui coule et change de rythme musical au gré du vent.
Quant à la voiture, garée sous un énorme tilleul en fleurs qui bourdonnent des abeilles pressées de le butiner, elle est le seul moyen de se déplacer pour aller rejoindre les cours d’eaux alentours pour se rafraîchir (parce que oui, à Paris et son temps merdique, on a oublié ce que c’était que d’avoir chaud en été).
Mon moment préféré est le matin, la tête encore un peu en vrac, réveillée par des chants d’oiseaux et préparer le café dans une cafetière qui doit prendre son temps, un peu comme moi, de se mettre en route. En attendant, on se pose sous la vigne baignée d’un soleil doux, en respirant l’odeur de la terre encore humide du matin, et écouter les mouches s’énerver, voir les quelques papillons voleter et les lézards sortir le bout de leur museau. D’ailleurs, je me suis fait la réflexion, qu’ici, nous étions les invités de la nature : on laisse les insectes tranquilles, nous sommes chez eux et il y en aurait bien trop à combattre de toute façon.
Ce lieu respire la sérénité, il impose une certaine retenue, rend les urgences moins urgentes et te recentre sur ce qui est important : dormir, manger, bref, se reposer.
J’y serais bien restée quelques jours de plus, juste pour faire durer un peu plus ce plaisir, cette simplicité heureuse qui me renvoie à ce non sens de l’agitation frénétique des grandes villes. Et chaque fois que je quitte Paris pour une campagne, cela me fait le même effet: je me demande bien pourquoi je brasse tant d’air à Paris D’ici à ce que j’ai une crise néo-rurale, il y a quand même un fossé. J’aime trop Paris, je me vois mal la quitter pour le moment, mais j’ai définitivement un truc avec les vieilles maisons ou les vieux meubles…
Cassoco
Merci pour ces jolis mots.
J’aurais pu écrire exactement les mêmes au sujet d’un séjour trop court au début du mois, dans une maison de famille nichée dans un minuscule village, au fin fond de l’Espagne, à 2 pas de la frontière portugaise, là où les touristes ne viennent pas, là où le soleil s’invite et nous invite à profiter d’un rythme apaisé, serein, tellement bienvenu.
Merci et belle journée parisienne
summergirlav
C’est bon de se retrouver et prendre du temps pour soi, relaisser tomber la pression et les tracas du quotidien, mon jardin secret n’est pas très loin à 1h15 de la maison chez ma grand-mère j’y ai tous mes plus beaux souvenirs et je m’y sens bien. Là-bas je peux laisser mon téléphone dans un coin et le reprendre que le lendemain ce que je ne ferais jamais chez moi merci pour cette petite pause loin de l’agitation du moment
barbatrucs1
Cette maison a l’air d’être un chouette endroit pour passer des vacances ! Merci pour ce billet
Anne-Sotte
Rien qu’en te lisant on y est, et on se repose… Merci !
Julie @ Julie lit au lit
Te lire et regarder la photo me calme. Je n’imagine pas le calme qui t’habite lorsque tu es là-bas!